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UNICITE ET UNIVERSALITE SALVIFIQUE DU CHRIST ET DE L'EGLISE 

     "Dominus Iesus", Instruction "jubilaire" de la congrégation pour la
Doctrine de la foi 
     CITE DU VATICAN, Mardi 5 septembre (Zenit.org) - La Congrégation pour
la
     Doctrine de la foi a publié et présenté en la salle de presse du
Vatican ce mardi
     une "déclaration" intitulée Dominus Iesus " sur l'unicité et
l'universalité salvifique de
     Jésus-Christ et de l'Église". Le document est signé par le cardinal
Ratzinger, préfet
     de la Congrégation pour la doctrine de la foi. Un document jubilaire
en quelque
     sorte puisqu'il vise à préserver la vérité de l'Incarnation et le
mystère de
     Jésus-Christ et de l'Eglise. 

     Pluralisme religieux 

     Approuvé par le pape le 6 juin et signé par le cardinal Joseph
Ratzinger, préfet de
     la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, le document de 36 pages
intitulé
     "Dominus Iesus" comprend six parties dont la première réaffirme la
révélation de
     Jésus-Christ complète et définitive dans l'Eglise catholique. Ce que
la déclaration
     repousse avant tout, c'est le pluralisme religieux érigé en tant que
principe qui
     s'oppose au "caractère définitif et complet de la révélation de
Jésus-Christ". 

     Jésus de Nazareth 

     Lors de la conférence de presse de ce matin, le cardinal Ratzinger a
décrit le
     contexte et la signification de la déclaration. Ce qui est en cause,
explique-t-il, c'est
     "le rejet de l'identification de la figure historique singulière,
Jésus de Nazareth, avec
     la réalité même de Dieu, du Dieu vivant". Et les doctrines qui
affirment au contraire
     que "ce qui est Absolu, ou Celui qui est l'Absolu, ne peut jamais se
donner dans
     l'histoire dans une révélation pleine et définitive". 

     Relativisme 

     C'est ainsi que l'instruction vise principalement, disait-il, le
"relativisme" présent
     dans le "pluralisme religieux". "Le document, dit-il en italien,
souligne quelques
     présupposés de nature philosophique comme théologiques qui sont à la
base des
     diverses théologies du pluralisme religieux actuellement diffuses",
comme le
     "relativisme à la vérité", le "subjectivisme exaspéré", ou le fait de
"vider"
     métaphysiquement le mystère de l' Incarnation, "l'éclectisme" ou la
"tendance à
     interpréter l'Ecriture en dehors de la Tradition et du Magistère". 

     "L'idéologie du dialogue" 

     Le cardinal diagnostiquait ensuite ce qu'il appelle "l'idéologie du
dialogue". Un
     "dialogue" compris par une "pensée relativiste" comme "mettant sur le
même pied
     sa propre position ou sa propre foi et les convictions des autres, si
bien que tout se
     réduit à un échange entre positions fondamentales paritaires et
relatives entre
     elles pour cela, avec le but supérieur de d'atteindre la maximum de
collaboration et
     d'intégration entre les différentes conceptions religieuses". Cela
conduit, dit le
     cardinal préfet, à la "dissolution de la christologie et donc de
l'ecclésiologie qui lui
     est inséparablement liée". 

     Faux concept de tolérance 

     Mais ce qui est aussi en cause c'est un "fax concept de tolérance".
Non pas celui
     que Vatican II promeut, fait de "respect de la liberté de conscience,
de pensée et
     de religion". Cette fausse conception de la tolérance va de pair,
explique l'orateur,
     avec "la perte ou le renoncement à la question de la vérité". 

     Contre "l'indifférentisme" 

     Enfin, face à la multiplicité des religions et au relativisme
religieux, l'Instruction
     rappelle que la "connaissance réciproque" et "l'enrichissement mutuel"
qu'elle
     apporte, ne doit pas occulter le "don de Dieu dans le Christ de la
révélation
     définitive et complète du mystère du salut". Ce qui s'oppose à une
"mentalité
     'indifférentiste' ". "La plénitude, l'universalité et
l'accomplissement de la révélation
     de Dieu ne sont présents que dans la foi chrétienne", affirme le
document, et ceci
     en raison du "mystère de jésus Christ, vrai dieu et vrai homme,
présent dans
     l'Eglise". 

     "Charité intellectuelle": 

     Le document constitue, soulignait pour sa part, Mgr Bertone, un
"service de la
     charité", de la "charité intellectuelle": "le salut des âmes requiert
comme condition
     essentielle l'annonce et la défense de la vérité". 

     Doctrines infailliblement enseignées 

     Mgr Tarcisio Bertone, Secrétaire du même dicastère rappelait d'une
part l'autorité
     dont est revêtu un tel document, non seulement en raison de l'autorité
de la
     congrégation, mais parce qu'il est approuvé par le pape. Il relève du
magistère
     universel et requiert l'assentiment "définitif et irrévocable des
fidèles". Il propose en
     effet à l'Eglise non une doctrine nouvelle mais "des doctrines
infailliblement
     enseignées comme devant être crues et tenues définitivement". 

     Susciter des explorations théologiques 

     Mais Mgr Bertone soulignait d'autre part que le document "ne se
substitue pas au
     rôle de la recherche théologique ni n'entend réprimer l'effort des
théologiens pour
     donner des réponses à des questions jusqu'ici pour une large part
inexploitées".
     Au contraire, explique-t-il, la déclaration "sollicite de telle
explorations" en en
     indiquant en même temps "la direction" et les "limites à ne pas
franchir pour ne pas
     tomber dans l'erreur ". 

     Christologie et ecclésiologie 

     Le P. Angelo Amato, sdb, développait pour saprt les aspects
christologiques de la
     déclaration, concluait que cela n'empêche pas le débat théologique" de
demeurer
     ouvert, et Mgr Fernando Ocarizi développait les contenus
ecclésiologiques de
     l'instruction. 

     La Congrégation pour la Doctrine de la Foi a publié en même temps que
le texte
     français de la nouvelle instruction Dominus Iesus (que l'on peut
trouver au site du
     Vatican à l'adresse:

    
http://www.vatican.va/cgi-bin/w3-msql/news_services/bulletin/bollettino.htm
l?lang=it
     , la Congrégation propose une synthèse en français (francese) du
document à la
     même adresse. Nous le présentons ci-dessous ("Document"). 
     Enfin, l'agence Fides propose son analyse en français, ainsi qu'un
entretien avec
     Mgr Zago, sur les implications missionnaires du document, à l'adresse
suivante:
     http://www.fides.org/bnews/ebn2000/fbnews000905.html#bn1. 
   
  Le document est publié en français dans son intégralité en co-édition
(Centurion,
     Cerf, Fleurus-Mame, 35 pages, 40 F, disponible en librairie à partir
du mercredi 6
     septembre) avec une introduction rédigée par le cardinal Pierre Eyt,
archevêque
     de Bordeaux et président de la Commission doctrinale des évêques de
France.