From the Worldwide Faith News archives www.wfn.org


Bulletin APTA No 30 du 12 Ao{t 2002 (c)


From Worldwide Faith News <wfn@igc.org>
Date Fri, 09 Aug 2002 13:25:58 -0700

Une Publication de l'Agence de Presse de Toute l'Afrique

Le bulletin APTA est une publication de l'Agence de presse des Eglises
d'Afrique dont le sihge est ` Nairobi au Kenya, pour toute souscription
d'abonnement, s'adresser ` :
APTA BULLETIN
P.O. BOX 66878 NAIROBI, KENYA. TEL (254 2) 4442215, 4440224
FAX : (254 2) 4445847/4443241, E-mail : aanaapta@insightkenya.com
Edition anglaise, ridacteur en chef par intirim : Mitch Odero
Edition en frangais, ridacteur par intirim : Sylvie Alemba

MADAGASCAR: L'EPIDEMIE VIRALE QUI FRAPPE LE PAYS A FAIT 184 VICTIMES

ANTANANARIVO (APTA) 12 Aout - Le bilan de l'ipidimie virale qui frappe le 
sud-est de Madagascar ne fait que s'alourdir. Les derniers chiffres 
diffusis par les autoritis sanitaires malgaches parlent de 184 morts en un 
peu plus de deux mois. La propagation de la maladie est une autre source 
d'inquiitude.

En effet, de nouveaux foyers sont signalis dans le nord de la province de 
Fianarantsoa oy 13 personnes ont succombi au virus.

Ce n'est pas la premihre fois que le pays est frappi par une telle ipidimie 
mais, cette fois-ci, les effets sont plus divastants ` cause de la 
situation d'extrjme pauvreti dans laquelle se trouve la population, aprhs 
le dur et long bras de fer entre l'actuel prisident Marc Ravalomanana et 
son pridicesseur Didier Ratsiraka. Prhs de 7 mois de conflit ont empjchi 
l'arrivie de denries alimentaires et de produits pharmaceutiques dans 
certaines zone de la Grande nle africaine.

Source - MISNA

RDCongo: Quand le libiralisme iconomique fait ses victimes

Aprhs l'accalmie iconomique qui a suivi la chute du dictateur zaorois 
Mobutu Sese Seko le 17 mai1997 par la guerre dite de libiration; le 
diclenchement d'une deuxihme guerre en Ripublique Dimocratique du Congo 
presque une annie plus tard  d'un conflit au sein de l'alliance des forces 
dimocratiques pour le libiration du Congo(AFDL) avait directement replongi 
ce pays dans une crise socio-iconomique  indescriptible.

D
evant faire face ` la guerre et ` la crise sociale multiforme qui sivissait 
dij` ` travers la partie sous son contrtle, le gouvernement congolais de 
l'ipoque s'itait risolu ` prendre des mesures dirigistes afin de 
priserver  le bien-jtre social.

Ces mesures qui allaient du monopole d'exploitation ` la fixation 
autoritaire de certains prix, loin de risoudre les graves problhmes 
socio-iconomiques qui se posaient, les avaient amplifiis au point que le 
systhme de prix au sein de l'iconomie s'itait didoubli en un systhme de 
prix officiel pour des marchandises qui n'existent pas et en un autre dit 
parallhle ` partir du quel on pouvait s'approvisionner sur le marchi.

Corollaire, la spiculation s'itait irigie en activiti la plus lucrative et 
la faillite pointait dij` ` l'horizon de quelques rares entreprises qui  y 
restaient encore opirationnelles.

L'acuiti particulihre de la crise dans laquelle la RDCongo s'itait 
retrouvie, avait poussi le nouveau gouvernement congolais ` un revirement 
total de sa politique iconomique portant essentiellement sur la 
libiralisation des diffirents marchis au sein de l'iconomie dont le marchi 
monitaire et celui des biens et services.

D'une manihre aussi spectaculaire qui soit, une stabiliti impressionnante 
du cadre iconomique global s'est substituie ` l'instabiliti iconomique de 
l'ipoque; au point les partisans du libiralisme n'ont pas hisiti ` faire 
privaloir leur thhse ultra libirale selon laquelle +dans le domaine 
iconomique, la liberti guirit toujours les maux qu'elle semble causer alors 
que l'interventionnisme aggrave toujours les maux qu'elle semble guirir;.

Au del` des espoirs d'hier, se succhdent aujourd'hui des riels inquiitudes 
quant ` la libiralisation du commerce extirieur.

Industrie locale et emplois: premiers victimes

En effet, l'ouverture totale du marchi intirieur aux produits extirieurs 
par le biais des importations suppose une rielle compititiviti de 
l'industrie locale qui devra faire face ` des produits importis par des 
industries trhs performantes et  binificiant de trhs grandes iconomies 
d'ichelle.

Itant dans un pays en voie de diveloppement, l'industrie congolaise qui ne 
fonctionne mjme plus au niveau de sa capaciti installie a commenci dij` ` 
faire les frais de cette libiralisation iconomique avec comme corollaire la 
suppression des emplois. Quand on sait que suppression d'emplois signifie 
suppression de revenus distribuis dans un pays oy un travailleur a sous sa 
responsabiliti plus de trente personnes ` cause du chtmage, il y a lieu de 
calculer l'ampleur de la crise qui s'ensuit.

Cette menace de l'industrie locale qui a commenci avec la disparition sans 
graviti de la filihre de la biscuiterie nationale ` cause de l'importation 
bon marchi des biscuits itrangers, touche aujourd'hui de plus en plus les 
secteurs importants. Un des derniers en date est le secteur de textiles.

En effet, devant un afflux important de tissus imprimis en provenance de 
l'Asie du sud-est et une quantiti indifiniment croissante de la friperie, 
tous trhs bon marchi sur le marchi congolais, la filihre textile congolaise 
s'itait retrouvie dans l'obligation de fermer.

Une telle dicision qui avait renvoyi au chtmage un nombre important de 
travailleurs, tant au niveau de l'approvisionnement (la culture du coton et 
autres fibres textiles itaient condamnie ` la disparition) que de la 
distribution, ne pouvait pas laisser indiffirent le gouvernement qui a vite 
riagit en interdisant systimatiquement toute importation des tissus 
imprimis ` destination de la RDCongo.

Mais ` ctti de ce secteur, il y a igalement celui de la savonnerie qui est 
menaci par une importation fraudeuse de savons et autres.

Ce qui est plus grave et a susciti une riaction virulente de la population, 
c'est le dibut de l'importation de ciment pour construction. En effet, une 
cargaison de plus de 7000 tonnes de ciment venait d'arriver au port de 
Matadi en provenance d'on ne sait quel pays. Cette autorisation 
d'importation que les congolais pergoivent comme une menace ividente pour 
les deux sociitis nationales (Cilu et Cina) qui  sont installies dans la 
rigion du Bas-Congo, a iti jugie ridicule par elle.

En effet, comment pouvait-on autoriser des telles importations quant on 
sait que les entreprises qui y uvrent, ne travaillent ` peine qu'` 30% de 
leur capaciti installie faute de demande suffisante, se demande les 
travailleurs de cette entreprise qui accusent le gouvernement de pratiquer 
la politique de deux poids deux mesures.

La demande locale annuelle dans ce secteur qui est de l'ordre de 150 milles 
tonnes itant totalement satisfaite par les entreprises nationales qui se 
trouvent en mal d'arracher d'autres marchis pour leur surplus, une telle 
importation n'avait plus comme finaliti que de ditiriorer la situation dij` 
pricaire dans ce secteur.

La population estime que si les Etats-Unis qui est une grande puissance 
industrielle et difenseur acharni du libiralisme iconomique n'a pas hisiti 
` fermer ses portes ` la mitallurgie europienne afin de protiger son 
industrie, ` plus forte raison le Congo qui n'est qu'un pays ` industrie 
naissante?

Au del` de la protection industrielle, le social

Toutes ces mesures sur la protection de l'industrie locale ne sont pas sans 
factures sociale.

En effet, l'importation des produits manufacturiers permet ` la population 
de disposer de certains produits de qualiti largement supirieure ` celle 
des produits locaux mais ` des prix infirieurs. D'oy la fermeture des 
marchis intirieurs aux produits extirieurs constitue une charge morte pour 
la population.

Ainsi, une partie de la population estime que cette protection ne pouvait 
jtre accordie qu'aux seules entreprises riellement naissantes, mais pas au 
vieilles entreprises qui, malade de management, n'ont pas su se moderniser 
au bon moment.

Qu'` cela ne tienne, l'ouverture abusive des marchis congolais au produits 
d'importation et la fraude douanihre massive dont souffre le Congo depuis 
plus d'une dizaine d'annies risquent de constituer un viritable frein ` 
l'industrialisation de ce pays aux dimensions continentales qui est 
aujourd'hui compti parmi les plus pauvres au monde.

Ainsi, si l'Itat tient ` priserver la population de toute dicote due ` une 
quelconque  interdiction d'importation, il devra dhs lors envisager la 
subvention de l'industrie y relative, car, en effet, ne pas le faire serait 
condamni le pays une dipendance iconomique perpituelle comme le disent 
implicitement toutes les thiories sur les ichanges internationaux.

Par Midard LOBOTA - correspondant

RDC: INCERTITUDE SUR LA VIABILITE DE L'ACCORD DE PRETORIA

L'accord de Pretoria signi entre les experts Congolais et Rwandais dans la 
ville du mjme nom suscite ` bien des igards  quelques interrogations auprhs 
des observateurs . L'avancie majeure relhve-t-on  globalement dans cet 
accord consiste en l'engagement du Gouvernement Congolais de disarmer des 
miliciens Interahamwe et des combattants des ex- Far passis de l'autre ctti 
de la frontihre .

L
e  Rwanda ` son tour s'engage  ` l'issue de l'ichiance  de trois mois 
convenue ` mener ` terme l'opiration le retrait de ses troupes  diployies 
en territoire Congolais . Ce que l'accord ne dit pas explicitement c'est 
que les miliciens Intirahamwe ainsi que les ex- Far ont servi des monnaies 
de change dans les nigociations . A ce titre , le retrait des troupes 
rwandaises ne peut se faire que si Kinshasa arrive ` disarmer au terme de 
l'ichiance convenue toutes les forces dites + nigatives ; ,  les 
Iintirahamwe et les ex- Far.

La RDC est-elle en mesure de disarmer ces forces + nigatives ; ?

C'est justement l` que peut provenir la pierre d'achoppement . Combien 
sont- ils sur le  territoire congolais , ces Intirahamwe ? ni Kigali ni 
Kinshasa ne saurait donner une riponse pricise ` cette question dont dipend 
pourtant l'issue heureuse des nigociations  en cours .

Au plus fort de la guerre entre le Rwanda et la RDC , Paul KAGAME accusait 
le feu Prisident KABILA d'entretenir  une importante ligion de ces forces + 
nigatives ; qu'il a estimi d'abord ` 10.000-chiffre qui sera confirmi  par 
un rapport des Nations-Unies plus tard  - puis ricemment ` 80.000. La 
guerre des chiffres est dhs lors engagie.

Des interrogations angoissantes sur le rapprochement Kigali-Kinshasa

Selon plusieurs analystes, l'accord de Pretoria ressemble de nouveau ` un 
marchi des dupes. Les diliguis du Gouvernement de Kinshasa viennent de 
dimontrer leur petitesse d'esprit en donnant l'occasion aux Rwandais de 
demeurer longtemps sur le territoire de la RDC . En effet , les 
nigociateurs Congolais ont dicidis que , 90 jours aprhs la signature des 
documents   par les deux Giniraux-Majors, Kinshasa peut  regrouper, 
disarmer  et livrer les forces qualifiis de nigatives au rigime de Kigali . 
Tbche difficile ` rialiser par la RDC.

Le Rwanda doit mettre en marche son programme  de retrait de ses troupes du 
territoire congolais dans les 45 jours qui suivent la signature de cet + 
accord de paix ;, selon le chef de la diplomatie rwandaise qui insiste sur 
le fait que Kinshasa doit faire le premier pas. Mjme si les autoritis 
gouvernementales exicutent la volonti de KAGAME ` la date indiquie, les 
observateurs imettent des riserves sur la ditermination de mantre  de 
Kigali de retirer ces troupes du territoire congolais.

KAGAME est capable de soulever d'autres prialables comme il ne cesse de 
monter chaque fois que les efforts  sont fournis pour dicanter la 
situation. Il ne manque pas d'arguments pour mettre les grains de sable 
dans l'engrainage.  Plusieurs signes prisagent le blocage notamment le 
projet de l'imposition aux Congolais vivants sur les territoires contrtlis 
par la ribellion pro-rwandaise de consommer la monnaie du pays aux mille 
collines .

Qu'attendre de KABILA et KAGAME   ?

Le vice-Prisident  Sud-Africain Jacob Zuma en affirmant que rien 
n'empjcherait Joseph Kabila et Paul Kagame de signer l'accord conclu par 
leurs reprisentants respectifs ` Pretoria, sait de quoi il parle. S'il y 
avait ` craindre une quelconque hisitation , elle viendrait pluttt du 
Rwanda qui a plus ` perdre qu'` gagner une fois la paix revenue .
En effet, la guerre a permit au Rwanda de tirer le substantiel revenu 
du  Congo, provenant notamment de l'exploitation du coltan, du diamant, de 
l'or , des essences pricieuses, de la commercialisation du cafi , de la 
diportation de la main d'uvre et de l'infrastructure de base et autre 
machines et outils des industries congolaises.

Nous pouvons igalement parler de la production agricole du Nord- Kivu ainsi 
que de la pjche  sous  contrtle actuellement  des hommes de Kigali . Le 
rapport du groupe d'experts onusiens sur le pillage  des ressources 
naturelles de la RDC durant cette guerre, en dit long. Kinshasa est en 
droit d'exiger un didommagement de tous les prijudices subits.

Quant ` Joseph Kabila, on ne peut douter  de sa bonne fois de signer cet 
accord si la partie adverse y met du sien. Les assurances ont iti donnies 
par le Ministre de la communication, et porte parole du 
Gouvernement,  Monsieur Kikaya Bin Karubi en ces termes: + Le chef de 
l'Etat Congolais a prouvi ` mainte reprise sa bonne volonti pour rechercher 
toutes les voies possibles  et susceptibles de mettre un terme ` cette 
guerre qui dure depuis quatre ans et a causi une viritable hicatombe : plus 
de trois millions de Congolais sont morts ;.

Dans  l'optique oy l'accord de Pretoria sauvegarde les intirjts souverains 
de la RDC et garantit ceux sicuritaires du Rwanda , il est probable et 
mjme   trhs certain que KABILA et KAGAME les signeront .

Pour montrer ` la face du monde leur disir de mettre fin ` un conflit aussi 
meurtrier et ripondre ainsi favorablement aux multiples appels tant des 
organisations internationales (ONU , UA) que des pays Africains Sinigal, 
Gabon , Ethiopie ,Botswana, Zambie, Afrique du Sud qui n'ont cessis de 
diployer leurs efforts pour la risolution durable du bourbier congolais .

Les observateurs avertis se montrent encore plus prudents . Car les deux 
points sur lesquels les experts de Kinshasa et de Kigali sont tombis 
d'accord aprhs la rencontre infructueuse, figurent dans l'accord de Cessez- 
le-Feu signi ` Lusaka  depuis le 10 juillet 1999.

Depuis lors, on tourne en rond . Et les troupes de l'Armie 
Patriotique  Rwandaise (APR) occupent toujours une grande partie du 
territoire congolais, aux cttis de leurs ennemis juris, les ex-Far et les 
Interahamwe.

Le grand avantage des discussions de Pretoria  tient au fait que les deux 
parties sont parvenues ` couler dans un mjme texte   leur conditionnaliti 
respective : le retrait des soldats Rwandais d'un ctti et le dimanthlement 
des forces hostiles de Kigali de l'autre. Entre temps, la question relative 
` la criation d'une zone tampon de surveillance mixte aux frontihres de 
deux pays demeure pendante. Les hommes de Kigali, aux yeux desquels 
l'agression de l'Etat souverain du Congo ne constitue pas un crime contre 
l'humaniti, exigent de ce corridor  fixi ` l'intirieur du territoire 
congolais .

Alors que Kinshasa tient  ` ce que son couloir  de surveillance mixte 
s'installe le long de la commune frontihre, sur cette zone  ` 
crier,  oy  vont opirer ` la fois les soldats Congolais et Rwandais sous la 
surveillance des casque bleus de la mission des Nations-Unies en RDC (MONUC).

En attendant d'en savoir d'avantage sur cet accord, force est de 
reconnantre que la RDC risque de s'engager sur une voie sans issue, ` moins 
que la Communauti Internationale lui prjte la main forte tant en moyen 
logistique qu'en conseillers militaires .

Par Claire MBOMBO - correspondant

                                                                                      FIN 


Browse month . . . Browse month (sort by Source) . . . Advanced Search & Browse . . . WFN Home