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Bulletin APTA No 30 du 12 Ao{t 2002 (c)
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Date
Fri, 09 Aug 2002 13:25:58 -0700
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MADAGASCAR: L'EPIDEMIE VIRALE QUI FRAPPE LE PAYS A FAIT 184 VICTIMES
ANTANANARIVO (APTA) 12 Aout - Le bilan de l'ipidimie virale qui frappe le
sud-est de Madagascar ne fait que s'alourdir. Les derniers chiffres
diffusis par les autoritis sanitaires malgaches parlent de 184 morts en un
peu plus de deux mois. La propagation de la maladie est une autre source
d'inquiitude.
En effet, de nouveaux foyers sont signalis dans le nord de la province de
Fianarantsoa oy 13 personnes ont succombi au virus.
Ce n'est pas la premihre fois que le pays est frappi par une telle ipidimie
mais, cette fois-ci, les effets sont plus divastants ` cause de la
situation d'extrjme pauvreti dans laquelle se trouve la population, aprhs
le dur et long bras de fer entre l'actuel prisident Marc Ravalomanana et
son pridicesseur Didier Ratsiraka. Prhs de 7 mois de conflit ont empjchi
l'arrivie de denries alimentaires et de produits pharmaceutiques dans
certaines zone de la Grande nle africaine.
Source - MISNA
RDCongo: Quand le libiralisme iconomique fait ses victimes
Aprhs l'accalmie iconomique qui a suivi la chute du dictateur zaorois
Mobutu Sese Seko le 17 mai1997 par la guerre dite de libiration; le
diclenchement d'une deuxihme guerre en Ripublique Dimocratique du Congo
presque une annie plus tard d'un conflit au sein de l'alliance des forces
dimocratiques pour le libiration du Congo(AFDL) avait directement replongi
ce pays dans une crise socio-iconomique indescriptible.
D
evant faire face ` la guerre et ` la crise sociale multiforme qui sivissait
dij` ` travers la partie sous son contrtle, le gouvernement congolais de
l'ipoque s'itait risolu ` prendre des mesures dirigistes afin de
priserver le bien-jtre social.
Ces mesures qui allaient du monopole d'exploitation ` la fixation
autoritaire de certains prix, loin de risoudre les graves problhmes
socio-iconomiques qui se posaient, les avaient amplifiis au point que le
systhme de prix au sein de l'iconomie s'itait didoubli en un systhme de
prix officiel pour des marchandises qui n'existent pas et en un autre dit
parallhle ` partir du quel on pouvait s'approvisionner sur le marchi.
Corollaire, la spiculation s'itait irigie en activiti la plus lucrative et
la faillite pointait dij` ` l'horizon de quelques rares entreprises qui y
restaient encore opirationnelles.
L'acuiti particulihre de la crise dans laquelle la RDCongo s'itait
retrouvie, avait poussi le nouveau gouvernement congolais ` un revirement
total de sa politique iconomique portant essentiellement sur la
libiralisation des diffirents marchis au sein de l'iconomie dont le marchi
monitaire et celui des biens et services.
D'une manihre aussi spectaculaire qui soit, une stabiliti impressionnante
du cadre iconomique global s'est substituie ` l'instabiliti iconomique de
l'ipoque; au point les partisans du libiralisme n'ont pas hisiti ` faire
privaloir leur thhse ultra libirale selon laquelle +dans le domaine
iconomique, la liberti guirit toujours les maux qu'elle semble causer alors
que l'interventionnisme aggrave toujours les maux qu'elle semble guirir;.
Au del` des espoirs d'hier, se succhdent aujourd'hui des riels inquiitudes
quant ` la libiralisation du commerce extirieur.
Industrie locale et emplois: premiers victimes
En effet, l'ouverture totale du marchi intirieur aux produits extirieurs
par le biais des importations suppose une rielle compititiviti de
l'industrie locale qui devra faire face ` des produits importis par des
industries trhs performantes et binificiant de trhs grandes iconomies
d'ichelle.
Itant dans un pays en voie de diveloppement, l'industrie congolaise qui ne
fonctionne mjme plus au niveau de sa capaciti installie a commenci dij` `
faire les frais de cette libiralisation iconomique avec comme corollaire la
suppression des emplois. Quand on sait que suppression d'emplois signifie
suppression de revenus distribuis dans un pays oy un travailleur a sous sa
responsabiliti plus de trente personnes ` cause du chtmage, il y a lieu de
calculer l'ampleur de la crise qui s'ensuit.
Cette menace de l'industrie locale qui a commenci avec la disparition sans
graviti de la filihre de la biscuiterie nationale ` cause de l'importation
bon marchi des biscuits itrangers, touche aujourd'hui de plus en plus les
secteurs importants. Un des derniers en date est le secteur de textiles.
En effet, devant un afflux important de tissus imprimis en provenance de
l'Asie du sud-est et une quantiti indifiniment croissante de la friperie,
tous trhs bon marchi sur le marchi congolais, la filihre textile congolaise
s'itait retrouvie dans l'obligation de fermer.
Une telle dicision qui avait renvoyi au chtmage un nombre important de
travailleurs, tant au niveau de l'approvisionnement (la culture du coton et
autres fibres textiles itaient condamnie ` la disparition) que de la
distribution, ne pouvait pas laisser indiffirent le gouvernement qui a vite
riagit en interdisant systimatiquement toute importation des tissus
imprimis ` destination de la RDCongo.
Mais ` ctti de ce secteur, il y a igalement celui de la savonnerie qui est
menaci par une importation fraudeuse de savons et autres.
Ce qui est plus grave et a susciti une riaction virulente de la population,
c'est le dibut de l'importation de ciment pour construction. En effet, une
cargaison de plus de 7000 tonnes de ciment venait d'arriver au port de
Matadi en provenance d'on ne sait quel pays. Cette autorisation
d'importation que les congolais pergoivent comme une menace ividente pour
les deux sociitis nationales (Cilu et Cina) qui sont installies dans la
rigion du Bas-Congo, a iti jugie ridicule par elle.
En effet, comment pouvait-on autoriser des telles importations quant on
sait que les entreprises qui y uvrent, ne travaillent ` peine qu'` 30% de
leur capaciti installie faute de demande suffisante, se demande les
travailleurs de cette entreprise qui accusent le gouvernement de pratiquer
la politique de deux poids deux mesures.
La demande locale annuelle dans ce secteur qui est de l'ordre de 150 milles
tonnes itant totalement satisfaite par les entreprises nationales qui se
trouvent en mal d'arracher d'autres marchis pour leur surplus, une telle
importation n'avait plus comme finaliti que de ditiriorer la situation dij`
pricaire dans ce secteur.
La population estime que si les Etats-Unis qui est une grande puissance
industrielle et difenseur acharni du libiralisme iconomique n'a pas hisiti
` fermer ses portes ` la mitallurgie europienne afin de protiger son
industrie, ` plus forte raison le Congo qui n'est qu'un pays ` industrie
naissante?
Au del` de la protection industrielle, le social
Toutes ces mesures sur la protection de l'industrie locale ne sont pas sans
factures sociale.
En effet, l'importation des produits manufacturiers permet ` la population
de disposer de certains produits de qualiti largement supirieure ` celle
des produits locaux mais ` des prix infirieurs. D'oy la fermeture des
marchis intirieurs aux produits extirieurs constitue une charge morte pour
la population.
Ainsi, une partie de la population estime que cette protection ne pouvait
jtre accordie qu'aux seules entreprises riellement naissantes, mais pas au
vieilles entreprises qui, malade de management, n'ont pas su se moderniser
au bon moment.
Qu'` cela ne tienne, l'ouverture abusive des marchis congolais au produits
d'importation et la fraude douanihre massive dont souffre le Congo depuis
plus d'une dizaine d'annies risquent de constituer un viritable frein `
l'industrialisation de ce pays aux dimensions continentales qui est
aujourd'hui compti parmi les plus pauvres au monde.
Ainsi, si l'Itat tient ` priserver la population de toute dicote due ` une
quelconque interdiction d'importation, il devra dhs lors envisager la
subvention de l'industrie y relative, car, en effet, ne pas le faire serait
condamni le pays une dipendance iconomique perpituelle comme le disent
implicitement toutes les thiories sur les ichanges internationaux.
Par Midard LOBOTA - correspondant
RDC: INCERTITUDE SUR LA VIABILITE DE L'ACCORD DE PRETORIA
L'accord de Pretoria signi entre les experts Congolais et Rwandais dans la
ville du mjme nom suscite ` bien des igards quelques interrogations auprhs
des observateurs . L'avancie majeure relhve-t-on globalement dans cet
accord consiste en l'engagement du Gouvernement Congolais de disarmer des
miliciens Interahamwe et des combattants des ex- Far passis de l'autre ctti
de la frontihre .
L
e Rwanda ` son tour s'engage ` l'issue de l'ichiance de trois mois
convenue ` mener ` terme l'opiration le retrait de ses troupes diployies
en territoire Congolais . Ce que l'accord ne dit pas explicitement c'est
que les miliciens Intirahamwe ainsi que les ex- Far ont servi des monnaies
de change dans les nigociations . A ce titre , le retrait des troupes
rwandaises ne peut se faire que si Kinshasa arrive ` disarmer au terme de
l'ichiance convenue toutes les forces dites + nigatives ; , les
Iintirahamwe et les ex- Far.
La RDC est-elle en mesure de disarmer ces forces + nigatives ; ?
C'est justement l` que peut provenir la pierre d'achoppement . Combien
sont- ils sur le territoire congolais , ces Intirahamwe ? ni Kigali ni
Kinshasa ne saurait donner une riponse pricise ` cette question dont dipend
pourtant l'issue heureuse des nigociations en cours .
Au plus fort de la guerre entre le Rwanda et la RDC , Paul KAGAME accusait
le feu Prisident KABILA d'entretenir une importante ligion de ces forces +
nigatives ; qu'il a estimi d'abord ` 10.000-chiffre qui sera confirmi par
un rapport des Nations-Unies plus tard - puis ricemment ` 80.000. La
guerre des chiffres est dhs lors engagie.
Des interrogations angoissantes sur le rapprochement Kigali-Kinshasa
Selon plusieurs analystes, l'accord de Pretoria ressemble de nouveau ` un
marchi des dupes. Les diliguis du Gouvernement de Kinshasa viennent de
dimontrer leur petitesse d'esprit en donnant l'occasion aux Rwandais de
demeurer longtemps sur le territoire de la RDC . En effet , les
nigociateurs Congolais ont dicidis que , 90 jours aprhs la signature des
documents par les deux Giniraux-Majors, Kinshasa peut regrouper,
disarmer et livrer les forces qualifiis de nigatives au rigime de Kigali .
Tbche difficile ` rialiser par la RDC.
Le Rwanda doit mettre en marche son programme de retrait de ses troupes du
territoire congolais dans les 45 jours qui suivent la signature de cet +
accord de paix ;, selon le chef de la diplomatie rwandaise qui insiste sur
le fait que Kinshasa doit faire le premier pas. Mjme si les autoritis
gouvernementales exicutent la volonti de KAGAME ` la date indiquie, les
observateurs imettent des riserves sur la ditermination de mantre de
Kigali de retirer ces troupes du territoire congolais.
KAGAME est capable de soulever d'autres prialables comme il ne cesse de
monter chaque fois que les efforts sont fournis pour dicanter la
situation. Il ne manque pas d'arguments pour mettre les grains de sable
dans l'engrainage. Plusieurs signes prisagent le blocage notamment le
projet de l'imposition aux Congolais vivants sur les territoires contrtlis
par la ribellion pro-rwandaise de consommer la monnaie du pays aux mille
collines .
Qu'attendre de KABILA et KAGAME ?
Le vice-Prisident Sud-Africain Jacob Zuma en affirmant que rien
n'empjcherait Joseph Kabila et Paul Kagame de signer l'accord conclu par
leurs reprisentants respectifs ` Pretoria, sait de quoi il parle. S'il y
avait ` craindre une quelconque hisitation , elle viendrait pluttt du
Rwanda qui a plus ` perdre qu'` gagner une fois la paix revenue .
En effet, la guerre a permit au Rwanda de tirer le substantiel revenu
du Congo, provenant notamment de l'exploitation du coltan, du diamant, de
l'or , des essences pricieuses, de la commercialisation du cafi , de la
diportation de la main d'uvre et de l'infrastructure de base et autre
machines et outils des industries congolaises.
Nous pouvons igalement parler de la production agricole du Nord- Kivu ainsi
que de la pjche sous contrtle actuellement des hommes de Kigali . Le
rapport du groupe d'experts onusiens sur le pillage des ressources
naturelles de la RDC durant cette guerre, en dit long. Kinshasa est en
droit d'exiger un didommagement de tous les prijudices subits.
Quant ` Joseph Kabila, on ne peut douter de sa bonne fois de signer cet
accord si la partie adverse y met du sien. Les assurances ont iti donnies
par le Ministre de la communication, et porte parole du
Gouvernement, Monsieur Kikaya Bin Karubi en ces termes: + Le chef de
l'Etat Congolais a prouvi ` mainte reprise sa bonne volonti pour rechercher
toutes les voies possibles et susceptibles de mettre un terme ` cette
guerre qui dure depuis quatre ans et a causi une viritable hicatombe : plus
de trois millions de Congolais sont morts ;.
Dans l'optique oy l'accord de Pretoria sauvegarde les intirjts souverains
de la RDC et garantit ceux sicuritaires du Rwanda , il est probable et
mjme trhs certain que KABILA et KAGAME les signeront .
Pour montrer ` la face du monde leur disir de mettre fin ` un conflit aussi
meurtrier et ripondre ainsi favorablement aux multiples appels tant des
organisations internationales (ONU , UA) que des pays Africains Sinigal,
Gabon , Ethiopie ,Botswana, Zambie, Afrique du Sud qui n'ont cessis de
diployer leurs efforts pour la risolution durable du bourbier congolais .
Les observateurs avertis se montrent encore plus prudents . Car les deux
points sur lesquels les experts de Kinshasa et de Kigali sont tombis
d'accord aprhs la rencontre infructueuse, figurent dans l'accord de Cessez-
le-Feu signi ` Lusaka depuis le 10 juillet 1999.
Depuis lors, on tourne en rond . Et les troupes de l'Armie
Patriotique Rwandaise (APR) occupent toujours une grande partie du
territoire congolais, aux cttis de leurs ennemis juris, les ex-Far et les
Interahamwe.
Le grand avantage des discussions de Pretoria tient au fait que les deux
parties sont parvenues ` couler dans un mjme texte leur conditionnaliti
respective : le retrait des soldats Rwandais d'un ctti et le dimanthlement
des forces hostiles de Kigali de l'autre. Entre temps, la question relative
` la criation d'une zone tampon de surveillance mixte aux frontihres de
deux pays demeure pendante. Les hommes de Kigali, aux yeux desquels
l'agression de l'Etat souverain du Congo ne constitue pas un crime contre
l'humaniti, exigent de ce corridor fixi ` l'intirieur du territoire
congolais .
Alors que Kinshasa tient ` ce que son couloir de surveillance mixte
s'installe le long de la commune frontihre, sur cette zone `
crier, oy vont opirer ` la fois les soldats Congolais et Rwandais sous la
surveillance des casque bleus de la mission des Nations-Unies en RDC (MONUC).
En attendant d'en savoir d'avantage sur cet accord, force est de
reconnantre que la RDC risque de s'engager sur une voie sans issue, ` moins
que la Communauti Internationale lui prjte la main forte tant en moyen
logistique qu'en conseillers militaires .
Par Claire MBOMBO - correspondant
FIN
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