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APTA - Bulletin No 24 du 01 Juillet 2002 - c


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Date Sun, 30 Jun 2002 22:30:53 -0700

Le bulletin APTA est une publication de l'Agence de Presse des Eglises 
d'Afrique dont le sihge est ` Nairobi au Kenya.
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Edition anglaise, ridacteur en chef intirimaire: Mitch Odero
Edition en frangais, ridacteur intirimaire : Sylvie Alemba

L'AFRIQUE,  SAUVIE   IN  EXTREMIS PAR MADAGASCAR ?

ANTANANARIVO (APTA) 01 juillet - L'annie dernihre, pour tenter de sauver 
l'Afrique du naufrage social et iconomique, une poignie de leaders 
dimocrates africains dont les prisidents Wade du Sinigal pour l'Afrique 
francophone et Mbeki d'Afrique du Sud pour l'Afrique anglophone, ont 
ilabori un plan d'action international trhs ambitieux et ` la hauteur des 
difis colossaux ` relever, en vue de l'obtention d'une aide massive des 
principaux bailleurs de fonds internationaux pour financer un dicollage 
effectif de l'iconomie du continent.

Ils l'ont prisenti en tant que Nouvelle initiative africaine (NIA), par la 
suite devenue Nouveau partenariat pour le diveloppement de l'Afrique, plus 
connu par son acronyme NEPAD.

Compte tenu de sa portie et de son ambition, et des contraintes actuelles 
et futures de la globalisation de l'iconomie mondiale, certains ont pu 
qualifier ce plan d'action de sorte de Plan Marshall pour l'Afrique ou de 
plan de sauvetage de la dernihre chance.

Accusis depuis un bout de temps dij` d'jtre co-responsables de l'ichec 
retentissant de l'aide au diveloppement de l'Afrique, les bailleurs de 
fonds, acculis, avaient cette fois-ci mis les points sur les i avant mjme 
d'accepter de discuter du NEPAD au sommet du G8 ` Kananaskis, au Canada les 
26 et 27 juin et ont imposi des conditions drastiques prialables, du genre 
: le NEPAD sera une bonne fois pour toutes destini ` ceux qui en auront le 
plus besoin; il sera exclusivement destini au diveloppement social et 
iconomique; il ne servira en aucun cas des intirjts personnels.

Dans cette optique, la meilleure garantie que puissent offrir le continent 
africain en giniral et les pays potentiellement binificiaires en 
particulier, est l'engagement formel d'assurer la dimocratisation de leurs 
systhmes politiques : bonne gouvernance, transparence, lutte contre la 
corruption, respect des droits de la personne, refus des dictatures 
militaires, etc.

Dimocratisation veut dire aussi, tel que le riclame l'opinion publique 
internationale, ou pour ceux qui en doutent encore, que l'aide ne soit plus 
ditournie ` des fins militaires : les bailleurs de fonds ne peuvent plus 
occulter cette exigence et dicrhtent que les dirigeants africains eux-mjmes 
devront disormais collaborer entre eux (la fameuse midiation africaine) 
pour faire en sorte que les conflits en Afrique ne diginhrent , itant 
entendu que les guerres ditournent inivitablement ` leur profit l'aide au 
diveloppement.

Aprhs le fiasco dimocratique des dernihres ilections au Zimbabwe qui a 
soulevi un tolli presque giniral auprhs des pays du G8, alors que 
l'ichiance du sommet de Kananaskis approchait ` grands pas, il restait 
encore une chance aux initiateurs du NEPAD de fournir la preuve tangible de 
leur engagement ` honorer les obligations dicoulant du NEPAD : le rhglement 
panafricain de la crise malgache.

Cette crise, au dipart, n'itait pas un difi inorme ` relever, d'autant plus 
que le peuple malgache est riputi pour son pacifisme, sa modiration et son 
penchant naturel pour la nigociation.

Sans pouvoir l'affirmer de manihre absolue, aucuns ont eu l'itrange 
impression qu'il a fallu inventer de toutes pihces et agiter ` tous vents, 
avec le concours opportun ou opportuniste de l'une des deux parties au 
conflit, l'ipouvantail de la partition et de la guerre civile, fliaux 
suprjmes, afin de faire croire ` l'existence d'une situation disespirie , 
et ce, pour que le groupe des midiateurs africains en sorte plus miritant 
que jamais, une fois la crise risolue.

Ainsi, Madagascar aura sauvi l'Afrique en sauvant le NEPAD. Si c'est vrai 
que Marc Ravalomanana et Didier Ratsiraka , que la " communauti 
internationale " n'a cessi de disigner sous l'appellation quelque peu 
abusive de "deux protagonistes" au conflit, ont chacun fait des concessions 
pour sortir de la crise, les deux auront apporti leur contribution au 
sauvetage de l'Afrique.

Davantage pour l'un ou ` moindre degri pour l'autre : l'Histoire 
dipartagera tous les acteurs et participants, y compris en premier lieu, le 
peuple malgache qui a le plus donni dans cette affaire, en termes de 
sacrifices et d'amour de la dimocratie.

Du ctti des bailleurs de fonds, l'Afrique sera grandement reconnaissante au 
Canada, sans doute le pays ami le plus disintiressi de l'Afrique parmi le 
G8, pour le rtle essentiel qu'il a joui et continue d'assumer dans la 
promotion du NEPAD auprhs des autres partenaires potentiels du groupe.

Le Canada croit certainement ` un avenir pour l'Afrique, au vu entre 
autres, des fonds consiquents qu'il a dij` consacris en privision du 
dimarrage du NEPAD.

Par son rtle significatif, voire diterminant, il reste ` espirer que 
Madagascar ricoltera une juste part des dividendes politiques et 
iconomiques du NEPAD. Cela donnera igalement au peuple malgache l'occasion 
de pouvoir enfin exprimer sa reconnaissance au prisident Wade du Sinigal.

Le point de dipart de cette riflexion? Le prisident du Sinigal vient de 
recevoir officiellement les filicitations du prisident des Itats-Unis pour 
son rtle cli dans le rhglement de la crise malgache et pour le succhs de la 
midiation africaine.

Plus important encore, M. Bush lui-mjme a diclari que le NEPAD sera ` 
l'ordre du jour des entretiens des deux prisidents au cours de la visite 
officielle de M. Wade aux Etats-Unis.

Pasteur Thiodore Randriamanantena
Directeur de publication (Radio Lumihre)
RADIO FAHAZAVANA  F.J.K.M

                                                                                 FIN 

RDC /  LES  EGLISES DE REVEIL :  SOLUTION OU DEFI ?

La destruction accilirie du tissu iconomique en RDC entranne la majoriti de 
la population  ` vivre  dans les conditions de pauvreti et de mishre 
infra-humaines. Cette situation  est ` la base de la prolifiration  des 
sectes religieuses.

O
n dinombre prhs de1000 sectes en RDC . La plupart  d'entre  eux  sont 
de  viritables machines d'enrichissement maffieux de leurs 
fondateurs  qualifiis de + serviteurs de Dieu ;. Ces derniers  priviligient 
la dinomination + iglise de riveil ;. Cela pour signifier qu'il existe une 
diversiti d'approche de ce phinomhne qui parant jtre une solution  pour 
ceux qui y croient et un difi pour les ditracteurs.
Pourquoi le pullulement d'effrini de ces groupes religieux ?
Jadis, la grande partie des chritiens s'agglutinait dans des grandes 
iglises traditionnelles, principalement dans l'iglise catholique, l'iglise 
protestante et l'iglise islamique. Cette vie d'iglise itait d'une manihre 
menie sans  remise en question  et avec une froideur mjlie ` la routine 
liturgique qui paraissait insignifiante.
Les fidhles ne s'exprimaient pas et n'exprimaient pas leurs prioccupations 
; s'ils les faisaient , ils ne trouvaient pas  de solution ` 
leurs  problhmes par manque de riponses adiquates.
Quand le vent d'une nouvelle forme de religiositi a souffli sur la RDC, 
nombre de ces chritiens n'ont pas hisiti de respirer cet air spirituel. Dhs 
lors , on constate un dipeuplement des grandes iglises  au profit des 
iglises dites de riveil.
Aujourd'hui , la ville de Kinshasa compte ` elle seule  une 
multitude  des  sectes d'obidience pentecttiste.
Quel regard porti sur cette rialiti
Deux causes majeures sont ` la base de diveloppement
de ces iglises : l'une est d'ordre spirituel et l'autre d'ordre iconomique 
ou matiriel.
L'engouement de la population pour les iglises de riveil  est d{ ` la 
sclirose  spirituelle  rencontrie dans les grandes  iglises 
traditionnelles.  Certains fidhles ne se sentaient plus chez eux dans ces 
iglises. Ils avaient des attentes auxquelles  les iglises ne ripondaient pas.
Pour eux,  les iglises traditionnelles itaient trop formalistes 
surtout  l'iglise catholique  qui  ne va pas en profondeur dans la parole 
de Dieu. Ce qu'ils expriment giniralement,  en disant qu'il y a pas  de 
viriti. Certaines pratiques frisent  des  rites occultes. Elles  demeurent 
incomprihensibles et ne fortifient pas les fidhles dans leur foi en Jisus.
Un autre iliment explicatif  de ce phinomhne c'est la crise iconomique dont 
les signes sont entre autres le non-paiement des salaires, le chtmage, la 
dipriciation continue de la monnaie, la baisse constante du pouvoir d'achat 
de la population , l'absence de la protection sociale de la population, 
l'absence d'une politique sanitaire cohirente, l'augmentation du nombre  de 
rifugiis, le pillage des ressources naturelles etc.
Profitant  du dysfonctionnement de notre sociiti, les pasteurs des iglises 
de riveil fondent leurs messages  sur les promesses de binidiction contenue 
dans la Bible.
Quand le miracle corrompt la religion
Un des traits caractiristiques  des mouvements sectaires  en RDC reste  les 
miracles. Il ressort une tendance ` l'extraordinaire, une conception 
qui  insiste sur la toute puissance de Dieu. Une religion 
qui  riduit  Dieu  ` ce qu'il fait pour l'homme.
Partant de l'observation des faits , la dinomination des certains sectes 
sont ivocatrices.  Nous pouvons citer : Armie de l'Eternel, Armie de 
victoire, Ministhre de la puissance de nom de Jisus, Armie des 
Rachetisc'est l'image de Dieu qui est peinte. Dans ces iglises de riveil, 
Dieu est vraiment le tout puissant , car rien ne lui est impossible. Dieu 
peut tout  faire car c'est lui la source de tout jtre.
Cette image de Dieu entranne souvent certaines diviations. Non seulement 
que le Dieu devient un faiseur des miracles , mais aussi  et surtout  le 
rapport que l'homme itablit  avec son Dieu  criateur s'en trouve dinaturi, 
corrompu.
Religion pour la reconstruction  ou la destruction ?
L'homme, la femme et l'enfant impuissants financihrement, iconomiquement 
faibles, physiquement abattus et incapables croient et comptent sur le 
miracle que Dieu va opirer pour changer leur situation sociale.
Ainsi donc face ` la crise, les sectes  se prisentent comme  des lieux de 
recherche de solution  au mal  du congolais. La criativiti y diployi, 
souvent trop folklorique, semble offrir des orientations nouvelles  aux 
personnes disemparies, angoissies, disespiries et sans soutien.
L'une des caractiristique  principale de ces iglises  est qu'elles donnent 
une place pripondirante au Saint -Esprit dans la conduite de l'iglise et 
aux dons spirituels.
Le marchi spirituel fait recette  en  ripondant aux attentes des adhirents 
en leur promettant  argent, mariage , emploi  qui restent parfois creuses.
Vu l'ampleur qu'a prise de nos jours ce phinomhne secte, il parant de toute 
ividence qu'il n'a plus seulement d'enjeux religieux mais socio-iconomique 
et politique .
Sur le plan politique, par exemple, ces iglises conduisent  leurs 
adeptes  ` une certaine naoveti et ` une diabolisation de l'engagement dans 
la gestion  de la res-publica. Les fidhles ont dorinavant un seul slogan 
"Dieu va agir".
Sous l'aspect iconomique, le discours sur la prospiriti, au lieu de rendre 
les gens travailleurs et actifs, les rende pluttt amorphes. On consacre 
plus de temps ` la prihre  qu'au travail.
Un sentiment de mifiance  et de mipris  est ni dans la sociiti, obstruant 
tout chemin vers l'inter comprihension et le dialogue. Lorsqu'une personne 
ne prie pas dans son groupe , on a tendance ` s' iloigner de lui en 
prenant  appui sur  des versets bibliques.
Ces iglises de riveil s'appuient sur les principes luthiriens  de + sola 
scriptura ; . Elles enseignent  le rejet pur et simple des traditions  et 
des coutumes   taxies d'jtre teinties  de sorcellerie.
Ainsi les valeurs que ces coutumes   peuvent contenir  ne sont pas pergues. 
Il y a risque  de perte de l'identiti congolaise.
Les iglises de riveil constituent ` la foi  une solution et  un difi pour 
la sociiti congolaise. Elles semblent parvenir au point de vue spirituel, ` 
rialiser  ce qu'elles reprochent aux iglises  traditionnelles : tirer les 
chritiens de leur torpeur spirituel .
Mjme si le vu quotidien des chritiens ne timoigne pas toujours la 
soliditi  et du sirieux de leur conversion.
Claire MBOMBO - correspondant
(Cet article ne reflhte pas nicessairement la vue de APTA)

RDC : CRIME DE GUERRE CONTRE DES FEMMES  ET DES FILLES  A L'EST  DU PAYS

La guerre continue ` faire rage dans l'Est  du pays. Au cours de cette 
guerre,  les combattants mhnent une autre guerre, celle  de la violation 
sexuelle  contre les femmes et les filles rapporte  Human Rights Watch dans 
son rapport de 62 pages  paru au  mois de juin 2002.

C
e rapport apporte des information  sur  un recours friquent et parfois 
systimatique  au viol et ` d'autres formes de violences  sexuelle dans les 
zones de  l'Est du Cong! o occupie par le Rwanda.
Le rapport s'appuie  sur de nombreux entretiens avec des victimes , des 
timoins et des responsables divers. Il ditaille les crimes de violence 
sexuelle commis par les soldats  de l'armie rwandaise et par son allii 
congolais , le Rassemblement Congolais pour la Dimocratie (RCD ) ainsi que 
par les groupes armis qui leur sont opposis-les rebelles congolais Mao-Mao 
et des  groupes armis burundais et rwandais.
Ces combats ont violi des femmes et des filles  au cours  d'opirations 
militaires lancies pour punir les populations civiles locales d'avoir soit 
disant apporti leur soutien ` l'ennemi.
Dans d'autres cas, des rebelles Mao-Mao et d'autres groupes armis ont 
enlevi  des femmes et des filles et les ont forcies ` fournir des faveurs 
sexuelles  et  travail domestique , parfois sur des piriodes de plus d'un an.
Certains violeurs ont attaqui leurs victimes avec une extraordinaire 
brutaliti. Dans deux cas indique le rapport , les assaillants ont introduit 
une arme dans le vagin de leurs victimes et ont fait feu.
Dans d'autres cas des combattants ont mutili des organes sexuels des femmes 
` l'aide des couteaux ou des lames de rasoir.
Certains ont attaqui des filles bgies de cinq ans seulement et femmes de 80 
ans. Les assaillants ont souvent attaqui des femmes et des filles alors 
qu'elles itaient occupies aux tbches habituellement requises pour assurer 
la survie de leur familles : travaux des champs , collecte des bois ou 
courses au marchi.
En agissant de la sorte , ces assaillants ont contribui ` perturber encore 
davantage la vie iconomique dij` pricaire de la Rigion.
Cette situation, indique-t-on, dicourage le service de santi de la rigion. 
Les responsables de  plusieurs centres midicaux craignent que les victimes 
de viols et d'autres actes de tortures sexuelles ne restent traumatisis.
Il y a peu de possibiliti de recourir ` un dipistage de VIH/SIDA ou ` un 
traitement aprhs exposition au virus .
Dans la mesure oy la privalence de ce fliau mortel parmi les forces 
militaires dans l'Est de la RDC, selon certains experts , dipasserait 50%, 
il y a lieu d'affirmer que toute les femmes et filles violies en groupe de 
trois jusqu'` 10 personnes sont atteintes. Ce qui traduit clairement  qu'un 
cas de viol iquivaut ` une sentence de mort.
Quelques Timoignages sur la violence sexuelle dans la guerre en RDC
Une fillette de 12 ans raconte au sujet d'une attaque ` Goma en 2001
Quatre hommes sont entris dans la maison et il y en avait davantage dehors. 
Ils ont ouvert la porte, ont pris papa, l'ont attachi, ont frappi maman et 
ont tout pris dans la maison.
Je me suis cachie sous le lit . Ils sont ensuite entris dans ma chambre ... 
Ils avaient des fusils et des torches. Ils m'ont pris. Quand j' ai refusi, 
l'un d'eux m'a frappi deux fois avec sa mains.
Puis il a commis l'acte. Il y avait quatre autres enfants dans la chambre, 
tous plus jeunes. L'homme qui l'a fait a dit aux autres de fermer leurs 
yeux. J'ai aussi fermi mes yeux. Ils ont cessi quand le sang a commenci a 
couli.
Une fille de vingt-et-un ans violie en septembre 2001
Je ne savais pas quelle heure il itait, je dormais. Quatre hommes, des 
soldats, sont venus pour voir ce qu'ils pouvaient voler. Ils itaient armis 
de couteaux. Ils partlaient  Kinyarwanda et swahili, les deux langues de 
l'armie.
Certains itaient Rwandais et d'autres congolais. Deux itaient en tenue 
civile et deux autres en tenue militaire. J'itais avec ma mhre ` la maison. 
Quand la porte s'est ouverte, j'ai crii. Ils ont dit qu'ils avaient besoin 
de la fille.
Trois parmi ces soldats m'ont violi. Ils n'ont pas violi ma mhre .. Le 
premier m'a prise de force . Je lui  ai demandi d'avoir pitii de moi. Il a 
dit que si je ne le laissais pas faire, il me tuerait. J'ai d'abord refusi, 
il m'a frappi alors par la suite j'ai accepti et  trois m'ont violis.
Aprhs leur dipart , j'ai pleuri durant toute la nuit en demandant ` Dieu 
pourquoi a-t-il voulu qu'il en soit ainsi?
Ma mhre m'a dit je devrais remercier Dieu d'jtre encore en vie. Elle m'a 
dit d'jtre courageuse et de ne rien dire aux autres familles pour ne pas 
perdre mon honneur.
J'ai iti malade pendant trois jours . C'itait comme si on avait mis du 
piment en moi, ga br{lait et je saignais beaucoup. Je n'ai jamais vu un 
midecin . Ma mhre seule s'est occupie de moi.

Une mhre bgie d'une trentaine  d'annies raconte son enlhvement
On est alli dans la forjt au dibut de la guerre . Mon mari pensait que la 
forjt itait plus s{r car il n'y avait rien ` manger en ville.
Dans la forjt, les Mao-Mao ont pris mon mari, l'ont tui par balle et ont 
dicoupi son corps devant moi. Ils ont dit que mon mari itait un espion pour 
le compte des Tutsi. Aprhs ce crime, ils m'ont violi.
Quel sort pour les victimes des viols ?
Le rapport apporte  igalement des informations sur la fagon dont des ipoux 
, des familles et des communautis au sens large ont rejeti certaines femmes 
et filles parce qu'elles avaient iti violies ou parce qu'elles itaient 
soupgonnies d'jtre infecties par le VIH/SIDA.
Que dire des toutes ces femmes et filles rejeties par leurs ipoux ou leurs 
fiancis parce qu'elles itaient soupgonnies d'jtre infecties par le VIH/SIDA 
? De toute ividence , le viol est devenue aujourd'hui, pour le cas de l'Est 
du pays un viritable crime de guerre.
Avec l'effondrement des services officiels, des iglises congolaises et 
organisations de la sociiti civile ont utilisi leurs maigres ressources 
pour aider ces victimes de viol .
Des organisations locales ayant  fait des recherches sur la violence 
sexuelle dans la rigion, ont contribui ` ce rapport .
Les combattants doivent diriger leur violence contre des cibles militaires 
clairement  identifiis, non contre  des femmes et des filles sans difenses 
qui par hasard, croisent leur chemin. Ceux qui agressent des femmes doivent 
jtre tenus responsables de leur crime.
Claire MBOMBO - correspondant


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