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APTA Bulletin No 28 du 29 Juillet 2002 (c)


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Date Tue, 30 Jul 2002 16:05:19 -0700

Une Publication de l'Agence de Presse de Toute l'Afrique

Le bulletin APTA est une publication de l'Agence de presse des Eglises 
d'Afrique dont le sihge est ` Nairobi au Kenya, pour toute souscription 
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Edition anglaise, ridacteur en chef par intirim : Mitch Odero
Edition en frangais, ridacteur par intirim : Sylvie Alemba

ANGOLA: une crise humanitaire multivariie face ` l'impuniti de ses auteurs

La situation humanitaire d'aprhs guerre en Angola semble devenir insoluble 
pour la communauti internationale par sa complexiti. En effet, il n'y a pas 
longtemps que l'ONG "Midecins sans frontihres" venait de mettre ` nue et de 
dinoncer la "lithargie" de la communauti internationale et du gouvernement 
angolais face ` la famine qui menace des centaines de milliers d'angolais 
regroupis dans des camps de fortune suite ` la guerre civile qui a dichiri 
leur pays depuis plus d'un quart de sihcle.

A
lors que ce problhme continue encore ` prioccuper la communauti 
internationale quant ` l'importance des moyens qu'exige l'assistance 
humanitaire y relative; il s'y pose encore maintenant un autre problhme 
trhs sirieux qui est celui lii ` l'existence des millions de mines 
anti-personnelles et d'engins explosifs dissiminis partout dans le pays par 
les belligirants pendant la guerre.

En effet, de l'avis des organismes non gouvernementaux  uvrant dans ce 
pays, il est difficile, voire impossible, de risoudre durablement les 
graves problhmes humanitaires qui s'y posent tant que les diplacis de 
guerre continueront ` jtre regroupis dans des camps de fortune construits ` 
cet effet. Ils estiment donc qu'il serait plus que souhaitable que les 
diplacis rejoignent leurs milieux d'origine respectifs.

Mais devant des millions de mines anti-personnelles implanties par 
diffirentes forces qui sont passies par l` dont les portugais lors de la 
guerre d'indipendance, les Sud-africains, les Cubains, les Russes et les 
Angolais eux-mjmes dans leur ribellion surtout aprhs l'ichec des premihres 
tentatives de paix de 1998; ce rapatriement semble trop risqui avant une 
nouvelle opiration de diminage.

Selon le haut commissariat des nations unies aux rifugiis (HCR), un plan de 
rapatriement a iti congu afin de rapatrier environ 470.000 rifugiis 
angolais, mais ce plan ne pourra jtre exicuti qu'` partir du mois de 
janvier 2003. Nianmoins, le HCR n'a pas exclu la possibiliti qu'avec le 
cessez-le-feu actuellement en vigueur depuis le 04 avril dernier, prhs de 
70.000 rifugiis retournent "spontaniment" avant que leur plan de 
rapatriement ne soit opirationnel. Malheureusement pour ceux-l`, aucune 
disposition n'est jusqu'ici prise pour les accueillir ` leur retour.

Avec l'absence des dispositions d'accueil de la part de la communauti 
internationale, l'inexistence des cartes indiquant oy se trouvent les 
mines, les grenades et obus non encore explosis; une autre crise 
humanitaire de grande envergure se pripare en Angola.

Cette crise est double; d'abord en ce qui concerne le risque de famine dans 
des milieux non identifiis par les humanitaires et, ensuite, en ce qui 
concerne le risque lii ` l'existence des mines dans un pays qui compte ` ce 
jour prhs de 80.000 mutilis, victimes de cette arme meurtrihre.

Dij` dans certains coins oy l'on signale le retour des rifugiis en 
provenance de la Zambie, ces derniers timoignent que l'espoir dont ils se 
nourrissaient en quittant la Zambie s'est envoli car, les rialitis sont 
telles qu'un sac de maos de 25 Kilos se partagent entre  au moins 50 
personnes. Et ils affirment qu'il y aurait une possibiliti de cultiver, 
mais une assistance humanitaire reste prioritaire en attendant que leur 
propre production ne soit prjte.

Comme on peut s'en rendre compte, la crise humanitaire en Angola revjt 
aujourd'hui plusieurs facettes: nourrir les rifugiis, soigner ceux qui sont 
dij` malades de faim(malnutrition avancie), rapatrier les rifugiis(ceux qui 
sont ` l'intirieur du pays tout comme ` l'extirieur), diminer les terrains 
en l'absence des informations fiables, riinsirer socialement les rifugiis 
etc. Voici tant de problhmes que les seigneurs de la guerre dans leur 
course d'hier  sans merci pour le pouvoir n'ont pas privus.

A cause de ce qu'on qualifierait de leur "folie"  d'hier, aujourd'hui, des 
millions de vies innocentes  se retrouvent en danger et curieusement, les 
auteurs de ces genres de crise ne seront jamais punis au nom de ce qu'on 
qualifie abusivement de "riconciliation nationale".

De la bonne foi du gouvernement angolais

Faisant face au problhme de diminage sur son territoire qui est devenu un 
des obstacles majeurs ` la reconstruction nationale et  une prioriti pour 
la consolidation de la paix , le gouvernement angolais n'a plus hisiti de 
ratifier officiellement la convention d'Ottawa sur l'interdiction des mines 
terrestres que mjme les deux grandes puissances militaires du monde que 
sont les Itats-Unis  et la Russie n'ont pas voulu signer.

En outre, Luanda vient d'annoncer "le diblocage de 7 millions de dollars 
amiricains pour certaines activitis d'urgence en qui se feront en 
collaboration avec les gouverneurs provinciaux". Autant dire qu'` la 
lithargie d'hier se substitue une certaine volonti de risoudre certains 
problhmes dans la limite, bien entendu, de ses moyens.

Doit-on continuer ` amnistier les seigneurs de guerre au nom de la paix?

Aujourd'hui, c'est l'Angola; hier c'itait le Liberia et demain ce sera peut 
jtre la RDCongo. L'Afrique semble devenir le berceau des conflits armis 
entre pouvoirs itablis et oppositions armies.

Dans ces diffirents conflits, malheureusement, plusieurs abus se commettent 
allant des massacres des civils aux crises humanitaires aiguks en passant 
par le viol et autres. Mais curieusement, au nom de la "paix", les auteurs 
de ces diffirentes formes de crimes sont amnistiis et, pire que cela, 
acchdent parfois ` des postes de direction du pays.

En effet, en sachant que le fait de prendre les armes contre un pouvoir 
itabli ouvre directement les portes aux postes de responsabiliti par la 
magie des "nigociations", les africains sont devenus de plus en plus 
violents et sont prjts ` tout faire, pourvu qu'ils acchdent au pouvoir ou 
encore pourvu qu'ils le conservent. Et dans la poursuite de cet objectif, 
tous les moyens sont  bons, mjme ceux qui sont contraires aux 
riglementations internationales itablies en matihres des conflits armis.

Dans cette folie, ils savent que, par ce qu'on peut dij` appeler 
"jurisprudence", ils exigeront leur amnistie comme la premihre condition au 
ritablissement de la paix. Et comme cela a marchi ailleurs sans trop de 
difficultis; ils sont s{rs que cela marchera igalement pour eux et, 
curieusement, c'est ce qui se fait. Moraliti, quelle diffirence fait-on 
alors entre un assassin qui tue parfois puisqu'il a faim et un rebelle qui 
tue pour le pouvoir?

Il serait mieux, par respect pour la vie de tous les innocents qui meurent 
suite directement ou indirectement ` ce genre de conflits et pour la 
promotion de la paix  et des mithodes pacifiques d'accession au pouvoir en 
Afrique, que les diffirents belligirants ripondent toujours ` toutes les 
atteintes aux droits de l'homme pendant le conflit.

Une justice - mjme internationale - en la matihre (surtout au niveau de 
l'Afrique) permettra que l'on arrive ` des conflits ` visages plus humains 
que ceux auxquels on assiste actuellement. Ne pas le faire, c'est permettre 
` tous ces assoiffis de pouvoir africains de commettre au-del` de la 
"dimocratie" des crimes pour lesquels ils seront  punis au nom de la "paix 
et riconciliation".

Aujourd'hui que  des millions d'angolais sont en dangers, les auteurs de 
cette situation, non pas seulement qu'ils vivent librement, se retrouveront 
demain parmi les dirigeants du mjme peuple. Quelle  insulte!

Par Midard LOBOTA - correspondant

RDC: Les ivjques Catholiques ignorent totalement l'Accord de Sun City

L'Eglise Catholique n'a pas voulu rester indiffirente devant la crise qui 
perdure en RDC. Elle vient aprhs une analyse de l' ivolution politique 
congolaise, proposer les voies de sorties de la crise. C'est ainsi que, ` 
travers la Confirence Episcopale Nationale du Congo, elle a rendu publique 
le 6 juillet 2002 une diclaration au terme de L'Assemblie Plinihre 
Ordinaire des ivjques. L'iglise catholique ignore totalement l'accord de 
Sun City qu'elle n'a du reste pas signi.

R
appelant leur message  du 7 juillet 2001 intituli : + L'espirance ne digoit 
jamais. Le dialogue du Peuple Congolais dans la liberti, la justice et la 
viriti ;,  les Evjques considiraient que la solution  durable et acceptable 
` la situation critique du pays devait  passer par la tenue du Dialogue 
Inter congolais. Les finalitis de ce Dialogue itaient,  pour les 
ivjques,  la fin difinitive de la guerre, la riconciliation nationale, 
l'avhnement de la paix et l'installation d'un nouvel ordre politique et 
institutionnel dans le pays.
La situation ginirale du pays n'est pas encore bien iclairie de manihre ` 
bien priparer une entrie correcte, non conflictuelle  et garantie dans la 
piriode de la transition . L'accord giniral dont le pays a besoin pour la 
paix durable n'est pas encore signi.

En  cette heure  grave et mjme d'anxiiti que traverse la RDC, les 
Evjques  appellent tous les congolais ` un total dipassement  de soi afin 
qu'ils abandonnent toute considiration d'ordre personnel et recherchent 
ensemble le bien  supirieur  de la nation.

C'est le moment de s'attacher avant tout aux  iliments essentiels  sur 
lesquels il faut tous s'accorder, pour entamer la phase  de la transition 
institutionnelle avec le plus de chance de riussite. Pour sortir la RDC de 
l'impasse les ivjques prisentent 10 points essentiels, fondamentaux et les 
urgent pour la survie de la nation :

1) La constitution de transition:

La constitution d'un pays est sa loi fondamentale. Elle itablit la forme de 
l'itat, rhgle les rapports entre gouvernants et gouvernis, et ditermine 
l'organisation des pouvoirs publics. Elle doit jtre au-dessus des tous et 
opposable ` tous ; elle ne peut donc jtre taillie sur mesure.

La constitution de la 3hme Ripublique sera mise au point pendant la 
transition. Pour la piriode de transition, le pays a besoin d'un acte 
constitutionnel consensuel, consacrant la fin difinitive de la guerre, la 
riconciliation nationale et l'organisation des pouvoirs publics pendant 
cette piriode, principalement orienti vers la priparation des ilections 
ginirales.  Celles-ci devront se tenir au terme de la transition dans la 
transparence et le respect de liberti dimocratique.

2) Les animateurs de la transition

La disignation des animateurs principaux des structures de la transition 
doit se faire de manihre consensuelle. On tiendra compte des tous les 
aspects devant jtre pris en considiration , aprhs analyse de tous les 
facteurs de notre ivolution politique jusqu'` ces jours. Le blocage actuel 
par manque de consensus en vue du partage du pouvoir ne rencontre nullement 
les intirjts du peuple.

3) La durie de la transition

Quant ` la durie de la transition, nous rappelons que notre pays enqujte de 
stabiliti politique se trouve jtre +  en transition ;  de fait, depuis 
maintenant 12 ans. On ne peut se permettre de prolonger encore inutilement 
cette transition. Il faut agir pour le mieux et dans le dilai le plus court 
pour ne plus dicourager totalement le peuple congolais et lasser la 
communauti internationale. Si toutes les composantes mettent l'intirjt 
supirieur au dessus de tout, nous estimons qu'` partir de maintenant 2 ans 
suffisent pour organiser la piriode de transition, soit d'ici fin 2003 si 
possible, et au plutard au 30 juin 2004.

4) La comiti du conseil de l'audiovisuel:

La dimocratie se distingue notamment par liberti d'opinion et d'expression. 
En vue de permettre ` toutes les opinions sirieuses et constructives de 
s'exprimer, il est urgent de mettre en place le Haut Conseil de 
l'audiovisuel. Cet organe nicessaire ` la promotion de la dimocratie 
assurera le contrtle objectif et impartial dans l'ouverture des midias 
nationaux ` tous.

5) Le principe de l'intangibiliti des frontihres du territoire national

Le sentiment d'uniti, d'appartenance ` une mjme nation est toujours demeuri 
riel et vivace au sein de l'ensemble de le population du Congo, dans ses 
limites de toujours. Le peuple sent et refuse les menaces de la 
balkanisation, l'occupation illigale du pays et l'exploitation de ses 
richesses par les itrangers.

Les problhmes qui peuvent se poser dans notre grande entiti nationale, 
devront trouver leur solution dans les aminagements de la constitution qui 
privoiront les micanismes adiquats des fonctionnements, soit selon un 
systhme fortement dicentralisi, soit un mode fidiral approprii aux 
conditions iconomiques et humaines de notre pays. Nous tenons ` riaffirmer 
avec ditermination que l'intigriti territorial et la souveraineti de la RDC 
ne sont pas nigligeable.

Aussi exigeons nous le retrait immidiat de toutes les forces itranghres du 
territoire congolais et l'interposition des forces d'imposition de la paix 
de l'ONU aux frontihres de la RDC  avec le Rwanda, le Burundi et l'Ouganda. 
Ces forces doivent jtre entihrement neutre en faveur de la paix en RDC et 
dans la rigion de grand lac.

6) L'armie nationale

Les composantes armies de Dialogue Inter Congolais doivent renoncer ` une 
approche belliciste de la crise congolaise pour s'engager riellement dans 
un effort d'entente nationale et d'intigration de l'armie qui devrait 
aboutir dans les 6 mois, ` partir de l'entrie formelle dans la piriode de 
transition. Cette question capitale en vue de garantir et d'assurer les 
conditions de la paix durable et difinitive dans notre pays doit jtre prise 
en charge par une commission spiciale ` la quelle participeront les 
reprisentants de toutes les composantes.

7) La riparation des dossiers iconomiques

Pendant la piriode de transition, les dossiers pour le diveloppement 
iconomique de l'ensemble de la Ripublique et de  chaque province, doivent 
jtre itudiis et finalisis par des experts et spicialistes nationaux en 
collaboration avec des organismes internationaux de finance et de 
diveloppement.

8) L'urgence de la reprise de la concertation nationale pour la 
finalisation du dialogue inter congolais

Les divisions actuelles nous font perdre utilement de temps et ne font 
guhre avancer le processus de paix. il est urgent que les composantes au 
Dialogue inter Congolais se retrouvent pour finaliser les travaux de 
manihre consensuel et dans la clarti

9) La tenue d'une confirence internationale

Nous formulons le vu de l'organisation dans la meilleure dilai au court de 
la piriode de transition, d'une confirence internationale sur la paix dans 
rigion de l'Afrique Centrale qui comprend les pays de Grand Lac (Rwanda, 
Burundi et RDC ) et les pays voisins.

10) L'assistance de la communauti

Nous langons un vibrant ` la communauti internationale pour une assistante 
juste et un viritable partenariat dans la promotion de la paix en RDC et la 
sauvegarde de l'intigriti territoriale de notre pays.

Les ivjques catholiques terminent leurs diclaration par une exhortation 
finale : + nous exprimons notre sollicitude pastorale ` tous les peuples 
congolais. L'avenir de notre pays est entre nos mains. Prenons courage et 
levons nous. Convertissons nous et recherchons la paix viritable dans la 
pardon et la riconciliation. Unissons nous en mettant au dessus de tous les 
biens supirieurs de la nation ;.

Claire MBOMBO - correspondant

                                                                                   FIN 


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